Ti’ Kif

Bientôt 2 mois que nous sommes dans les Antilles et c’est un vrai plaisir !

Nous sommes arrivés de transat à Sainte Anne où nous sommes restés quelques jours avant de regagner le port du Marin juste à coté pour faire un peu de maintenance et de réparation post transat. Le plafond de notre cabine était tombé et il fallait faire réparer le spi. Nous avons eu un super accueil des équipes de Néo Marine et avons trouvé les meilleurs Shipchandlers depuis bien longtemps.

Coco et papi nous ont quittés pour laisser la place à Mamie Jeanne et à Claude qui nous ont accompagnés pour découvrir les îles Grenadines.

La Martinique

Nous avons adoré la Martinique et y avons trouvé quelques mouillages magnifiques. La visite de l’île et de ses distilleries nous ont bien occupées 🤣

Nous n’avons pas fait que boire, nous avons aussi fait quelques chouettes balades notamment à la cascade de l’anse Couleuvre.

Nous avons fêté Noël avec Maëlle aux anses d’Arlet et avons profité de la messe de minuit créole. L’église est une des cartes postale de la Martinique, elle est sur la plage au bout du ponton. Je n’avais donc pas d’excuse pour ne pas y aller 😉

La Martinique a aussi été le rendez-vous des copains transatiers que l’on a vu arriver au fil des jours. On a évidemment célébré et raconté nos transats au moins 225 fois autour d’autant de verres de rhum😉 (Juste pour l’info, mais c’est important: nous avons été les plus rapides !🤣)

Nous nous sommes tous retrouvés pour fêter le nouvel an sur la plage de Sainte Anne pour une dernière soirée avant de reprendre nos routes respectives.

Nos mouillages préférés en Martinique:

  • Ilet Hardy
  • La saline
  • Anse d’Arlet
  • Saint Pierre
  • Anse Couleuvre

Les Grenadines:

Notre top 1 pour le moment, nous avons eu la chance d’y être pendant une pause de l’Alizée; C’était des conditions extraordinaires: nage avec les tortues, petits villages rastas, de superbes plages, des langoustes presque tous les jours et du punch midi et soir, surtout pour mamie 🤣

Tous nos mouillages ont été top et pour ceux qui planifient une navigation dans ces eaux turquoises, nous recommandons fortement de faire les customs et l’immigration à Bequia (Bekwé)

Si la navigation allée entre Sainte Anne et Bequia a été paisible, nous sommes descendu dans la nuit dans de petits airs et sans vagues, le retour a été compliqué: 17 heures face au vent avec une mer forte et beaucoup de courant dans les canaux (passages entre les îles où le vent et la mer se renforcent).

Nos mouillages:

  • Bequia
  • Tobago Cays, la réserve de tortues
  • Union
  • Morpion, l’île parasol
  • Petit Saint Vincent
  • Mayereau
  • Moustique, l’île des stars

Marie Galante

Encore une navigation compliquée entre Saint pierre en Martinique et Saint Louis à Marie Galante. La météo annonçait des rafales à 27 noeuds max et une navigation au près pour passer sur la côte au vent de la Dominique. Une fois passée la dévente de la pointe nord de la Martinique, nous avons eu 40 noeuds de vent (force 8) au près face à des vagues de 2.5m le bateau volait et sautait dans les vagues à 14 noeuds ! Attaché au poste de barre, chariot de grand voile très ouvert, j’avoue avoir pris mon pied à la barre en la jouant au lof (face au vent) dans les surventes. Marion m’a vite calmé et on a pris un deuxième ris dans la grand-voile et trois ris dans le solent. Le temps de la manœuvre le vent est redescendu à 25 nds… Marion a été brassée toute la journée et à l’intérieur du bateau c’était un carnage, tout ce qui était sur les étagères a volé… 🤣

Bref on a été bien secoués mais on a été vite et à 16h nous étions au mouillage de Saint Louis.

Le meilleur mouillage de l’île est à l’anse Canot qui est magnifique, nous y sommes restés quelques jours avant de revenir à Saint Louis pour louer une voiture et faire le tour de l’île.

Petite Terre

La navigation entre Saint Louis et Petite Terre a été top, 15 noeuds de vend de travers avec enfin la grand voile haute et le code zéro !

Nous avons réservé une bouée dans la réserve et nous étions 4 bateaux pour la nuit. Dés 8h du matin les bateaux à touristes débarquent et c’est moins magique mais cette réserve est un petit paradis. Une eau cristalline, des poissons magnifiques, des langoustes énormes qui se baladent au fond, des tortues partout, des raies et des requins citrons juste au bord de la plage.

Malheureusement, nous avons dû écourter notre séjour pour regagner Saint François et son cabinet médical car Elisa a beaucoup de fièvre depuis quelques jours. Le doc a suspecté la dengue, ce qui ne nous a pas du tout rassuré, il semble finalement que ce soit une infection urinaire. Nous allons rester ici jusqu’à ce qu’elle se remette en forme. Le lagon est superbe, c’est le spot idéal pour le wingfoil.

Une Transat dans la boite !

Je sais, il y a un peu de retard dans la rédaction des articles mais il fallait le temps de se remettre d’une telle aventure 😉

Cette traversée restera un souvenir éternel pour tout l’équipage, nous avons eu la chance de pouvoir partager ces moments en famille, 3 générations et demi plus le chat !

Nous devions partir de Mindelo (Saint Vincent) mais nous avons dû faire demi-tour pour aller chercher papa et Coco qui avaient loupé leur correspondance et qui n’ont trouvé qu’un avion pour l’île de Sal ce qui nous a rallongé d’une journée. Nous avons parcourus un peu plus de 2 400 miles nautiques en 11 jours à une vitesse moyenne de 9 noeuds, avec des pointes jusqu’à 24 noeuds ! une mer de 3m à 9s de fréquence et des grains jusqu’à 38 noeuds de vent.

Nous avons adoré et nous sommes super fiers. Ci-dessous notre journal de bord:

Équipage à bord !

sam. 12 nov. 2022

Comme prévu la navigation entre Mindelo et Sal a été compliquée avec du vent de face et surtout des vagues de 2m… On a réussi à le faire en un seul bord de 18h avec une bonne moyenne (7nds pour 10/12 nds de vent) On a vraiment un super bateau ! On a été bien secoués quand même et surtout bien arrosés ! Le bateau était en croûte de sel ce matin ! :clin d'œil:
Pendant ce temps, Corentin et Papa qui avaient raté leur correspondance pour Mindelo sont arrivés hier à Sal et ont passé la nuit à l’hôtel pour nous attendre. Ils sont à bord depuis ce matin.
Nous allons patienter quelques jours ici pour laisser passer une forte houle dimanche et lundi qui descend des dépressions du nord de l’Atlantique. Le temps de faire le plein de produits frais, de se reposer et de profiter de la fête du village de dimanche soir !
Départ prévu mardi!
Si les conditions sont bonnes, nous essayerons d’aller récupérer la flotte de la Route du Rhum en Guadeloupe pour retrouver Jean Pierre Balmes (Classe 40) et Roland Jourdain (Outremer 5X / Rhum Multi) avec qui nous avons étalonné nos bateaux au mois de juin à la Grande Motte. Ils ont été mis à l’eau ensembles. Un (peut-être deux) Rhum nous attend à Pointe à Pitre :clin d'œil:
A mardi !

C’est parti !

15 mars 2022

J’ai cru que l’on ne partirait jamais…
Depuis hier après-midi, j’essaye de faire les formalités de sortie du territoire Cap Verdien. Hier après 1h d’attente, on m’a dit de revenir ce matin à 9h00. Ce qui n’était pas si grave car nous avions prévu d’aller faire le plein de fruits et légumes chez le grossiste de l’île. A 9h00, on nous explique que le gars en charge de l’immigration ne travaille pas ce matin, c’est son anniversaire… Il faut revenir à 13h00. A 14h, après 1h d’attente ses collègues m’expliquent qu’il est à l’aéroport, il n’a pas le temps de revenir… Je commence à monter en pression, on me dit que « no stress you are in Cabo Vert ! » C’est leur devise mais çà me détend moyen…
Finalement l’officier de police plaide ma cause auprès du chef qui m’envoie le gars de l’immigration à 15h ! Les passeports sont tamponnés et on peut y aller !
J’avais évidemment imaginé prendre la mer sans les tampons mais Coco et Papi n’auraient jamais pu remonter dans un avion, et on était pas chauds pour les garder à bord jusqu’à La Grande Motte :joie:
Nous avons levé l’ancre à 17h, les conditions sont idéales pour démarrer : 15/17 nds de vent, une belle houle de 2m à intervalles de 13s. Nous sommes sous GV haute et Gennaker et nous glissons tranquillement à 8/9 nds à 150° du vent réel malgré un courant de face de 1,5nds.
Nous avons eu un coucher de soleil magnifique et Corentin en a profité pour boire sa bière syndicale (le capitaine n’autorise que peu d’alcool en nav, il faut garder les yeux ouverts pendant les quarts).
Les prochains jours devaient être sur le même tempo, nous allons garder le gennak pour cette nuit.
Les routages nous donnent entre 10 et 12 jours de nav, la deuxième partie sera plus corsée mais on sera amarinés :clin d'œil:
Nous allons faire des quarts de 3h et à 4, çà va être le Club Med pour nous qui les faisons à deux depuis le départ !
Je prends celui de 0 à 3h, c’est l’heure des grains et des orages, Coco de 3 à 6h (c’est le plus jeune et il aura le lever et le coucher du soleil) Marion fera 6h/9h ( pour faire le pain et les brioches) et Jack 9h/ 12h… 1 quart de jour et un quart de nuit chacun. La classe est comprise dans les quarts de jour et papi se débrouille vachement bien !
Nous n’avons pas pu communiquer aujourd’hui, même pas un petit insta, notre forfait était épuisé… Désolé, je sais que les mamies attendaient des news. On est maintenant en mode satellite et nous pouvons recevoir des messages et des appels au +881652425946 !

Tout cool

mer. 16 nov. 2022

Une première journée assez tranquille. Hier soir la mer a été assez calme mais le vent a été assez perturbé sous les îles du Cap Vert où nous avons eu des gros trous d’air avec des changements de direction qui nous ont fait faire des trajectoires bizarres depuis cette nuit, notamment sur le quart de Corentin qui nous emmenait en Affrique du Sud :joie:
Encore un trou d’air cet après-midi et nous avons repris un vent régulier de 16/17 nds, nous rétrouvons des vitesses moyennes autour des 10 nds.
La moyenne des premières 24 h est donc une peu basse puisque nous avons fait un peu moins de 200 miles, soit à peine plus de 8 nds ​​de moyenne.
La nuit s’est bien passée et le papi à mis purée sur son premier quart d’hier soir avec une belle moyenne et des surfs à 15 nds !
Tout le monde a fait une sieste dans la journée et nous avons pu faire la classe normalement ce matin et quelques jeux dans la journée. Elisa est toujours plein gaz !
La cuisinière est au top, crêpes au réveil et choux à la crème pour ce soir… Je crois qu’on va avoir du mal à prendre la relève… :clin d'œil:
La nuit et la journée de demain devraient être comme ce soir. Si le vent reste en dessous de 20 nds, nous garderons encore le gennaker pour la nuit. Nous sommes sur des angles entre 125 et 140° du vent réel qui sont parfaits pour cette voile. Quand nous serons plus vent arrière (170°) nous passerons au spi symétrique.

On a pêché un oiseau !

jeu. 17 nov. 2022

Encore une journée tranquille avec une mer assez calme. Le vent a été plus régulier qu’hier entre 15 et 17 nds nous naviguons avec des angles assez ouverts (150/155° du vent) ce qui est à la limite de ce que nous pouvons faire avec le gennaker. Nous avons quand même fait 215 miles en 24h ce qui n’est pas mal. Nous avons parcouru 410 miles nautiques en 48h, il nous en reste 1800 !
On est bien loin des 600 miles que parcourt Charles Caudrelier en 24h sur Gitana !
Pour autant je pense que notre Summertime ne serait pas ridicule en classe Rhum Multi :clin d'œil:
A bord tout le monde prend ses marques et ses petites habitudes : siestes, lecture, la vie sans connexion et sans personne autour, il n’y même pas un bateau sur nos radars…
Nous profitons du calme pour faire la classe le matin et des jeux l’après-midi. C’était une journée sans écran pour Elisa qui s’est éclatée avec ses Legos. Son frère est limite jaloux :clin d'œil:
A midi nous avons mangé le dernier thon rouge de notre pêche, du coup j’ai mis une ligne cet après-midi et on a attrapé un gros poisson. Les oiseaux se sont jetés dessus pour essayer de me le piquer, j’ai remonté la ligne un peu vite pour qu’il nous en reste un morceau et il a décroché. Un des oiseaux s’est emmêlé dans le fil et je l’ai ramené jusqu’au bateau, il a réussi à se dégager. Ça n’a pas remordu…
Le point noir c’est la production d’électricité qui est compliquée, les voiles mettent les panneaux solaires à l’ombre à partir de midi et nous devons faire 2h de moteur par jour pour ne pas tomber en panne .
Il va être 19h à bord, heure de l’apéro et du débriefing quotidien. Et je crois qu’il y a de la pizza au menu:clin d'œil:

Du mou dans le grisou

ven. 18 nov. 2022

Le début de la nuit dernière a été sportif avec des moyennes à plus de 12 nds et des pointes à 17 nds. Les fichiers météo prévoyaient que le vent allait continuer à monter du coup nous avons roulé le gennaker à 3h00 du matin au moment à la prise de quart de Corentin pour calmer le bateau et finir la nuit un peu plus au calme. Ce matin le vent se maintenait à 23 nds, on a rangé le gennak dans la soute et le vent a baissé… C’est toujours comme ça. Nous avons passé la journée sous GV et solent, c’était un peu mou mais on réussit une moyenne à 9 nds. Nous avons encore fait 215 milles sur les dernières 24h.
Le vent s’est orienté plus est et on est obligé de faire un peu de sud pendant quelques heures pour se repositionner dans l’axe de la Martinique, nous suivons presque à la lettre les points de passages que nous conseillent Michel notre routeur. Je fais un point avec lui tous les matins à 7h.
Le temps était grisou cet après-midi et l’occupation principale a été la sieste (surtout les filles). J’ai eu la flemme de me lancer dans l’affalage de la grand voile pour envoyer le spi lourd qui nous permettrait de tirer tout droit sur les îles. On n’a jamais navigué avec cette voile et je ne suis pas confiant dans ses performances. Nous l’essayerons demain matin.
La mer est un peu désordonnée et commence à grossir, ça remue un peu plus ce soir.
C’est Coco qui se met au fourneaux pour le dîner et il nous fait bien marrer !
L’apéro du jour sera à la santé de Maëlle qui est prise en stage de fin d’études chez Airbus et son papa est très fier !

Tartines et chaussettes

sam. 19 nov. 2022

Dans la continuité d’hier soir la mer continue à grossir et le vent est bien monté. Ce matin Marion avait 25/27 noeuds à la fin de son quart et elle m’a réveillé pour qu’on prenne un ris (réduire la grand voile). Du coup nous avons tout affalé pour envoyer notre spi lourd. L’affalage a été chaud, face au vent avec 2.5m de vagues, ça remue. Je prenais les vagues dans la figure à la barre pendant que Coco et Marion tentaient de garder l’équilibre sur le toit pour ranger la voile !
On a donc sorti le spi lourd qui se hisse dans une grande chaussette que l’on remonte avec une drisse pour que la voile se gonfle.
Une ma grande surprise la voile marche super bien et on tartine à 10 nds de moyenne avec des descente de vagues à 19 !
Le papi qui a l’expérience des spis symétriques depuis son 470 (le premier des Summertime) nous a réglé ça aux petits oignons !
On est vent arrière et dans le sens des vagues, du coup c’est super confort à bord. La vie est devenue plus douce. Les filles sont même allées passer un moment sur le trampoline cet après-midi. Marion s’est lâchée sur les lessives et le ménage, le papi s’est lancé dans une super ratatouille, Corentin et Elisa sont à fond dans les Legos et le Capitaine soigne son dos suite à un faux mouvement ce matin en montant la voile.
La mer est magnifique ! Toute blanche avec des bosses et quelques montagnes.
Ce soir, les conditions sont toujours fortes et ça recommencera à bouger un peu, le vent baissera dans la nuit et les vagues diminueront demain soir.
Nous avons parcouru 220 milles sur les dernières 24h, au vent arrière, c’est quand même chouette!
Si nous maintenons le tempo, nous serons à mi-parcours demain soir !
On est au milieu de l’Atlantique dans la baston et on se prépare un apéro et des burgers.

C’est pas passé…

sombre 20 nov. 2022

Hier soir après le dîner, le vent est monté d’un bon cran pour être régulièrement à 30 nds (force7). Les vagues dépassaient bien 3m et ça déferlait tout autour du bateau. Notre spi lourd, seule voile portée se tenait bien et ça bombardait à 15 nds… On s’est couché à 21h, Papi Jack aux commandes mais le bruit était infernal dans les cabines et les accélérations dans les descentes impressionnantes, on s’accrochait aux draps. Seule Elisa dormait tranquillement, Marion est, elle, vite remontée assister le papi.
Lors de ma prise de quart à minuit, tout allait bien à part le bruit, la voile n’avait jamais décroché et on était entrain d’exploser les compteurs… J’hésitais à affaler mais j’ai commencé par essayer de freiner le bateau en ouvrant un peu la voile et en allant vraiment chercher le vent arrière, sans beaucoup d’effet.
29, 30, 31, 32 noeuds de vent et le compteur affichait jusqu’à 22 nds… Dans la nuit noire, et dans un boucan d’enfer, c’était impressionnant !
J’ai senti une vague nous soulever plus que les autres et l’accélération dans la descente a déventé le spi… qui a cocotté autour de l’étai (câble qui tient le mat à l’avant). Ça tape fort, le bateau est secoué dans tous les sens… C’est la merde. L’équipage arrive à la rescousse, on démarre les moteurs, on lâche de l’écoute, je remets le bateau dans le vent et ça se décocotte ! Sauf que pendant ce temps, l’écoute que l’on avait choquée s’est prise dans le siège de barre, impossible de reborder, ça tape et le bateau part au lof (il se met en travers du vent) Papi n’arrivera pas à le ramener à la barre. Il faut affaler et remettre le spi dans sa chaussette. J’avais eu la bonne idée de préparer un système à l’avant pour descendre la chaussette au winch et ça a marché nickel en revanche Marion et Coco se sont battus pour faire descendre la chaussette avec les vagues qui passaient par dessus le bateau. Le spi est retourné dans sa boîte et il faudra le faire réparer, la bordure s’est déchirée.
On a fini la nuit juste au solent (la petite voile d’avant) et on a remis la grand-voile ce matin avec 3 ris. On va baisser la moyenne mais il ne peut rien nous arriver dans cette configuration. Au grand damne de Coco qui voudrait que l’on porte un peu plus de toile…
La mer est magnifique, c’est maintenant des murs d’eau qui arrivent derrière le bateau !
On va se laisser glisser tranquillement quelques jours et on repartira à l’attaque quand les conditions seront plus propices mais il faudra bien négocier avec la patronne pour ressortir une voile d’avant:slight_smile:

Champagne!

lun. 21 nov. 2022

Une coupe pour le bateau qui est génial, une coupe pour l’océan qui est magnifique, et une coupe pour l’équipage qui est au top !
Nous avons passé la mi-course cette nuit et ça s’arrose !
Nous continuons notre route tranquillement avec un ris dans la grand-voile et le solent à 9 nds de moyenne. Il y a encore quelques coups de vent à 35 nds dans les grains et nous restons prudents. La mer se calme un peu, mais ça bouge pas mal, et le vent devrait baisser un peu avant de reprendre demain.
Nous allons devoir tirer des bords pour rejoindre la Martinique car le vent est vraiment orienté plein Est. Pas de voile de descente tant que l’on reste autour des 25 nds de vent et des 2.5m de vagues. Nous allons essayer d’inspecter le spi, Marion a vu une déchirure au niveau de la barre de flèche quand on l’a rangé. Si on peut réparer, nous le renverrons pour faire une route plus directe.
Comme on est lundi, l’école a repris normalement ce matin avec 25 nds et 2.5m de vagues au milieu de l’Atlantique, c’est quand même extraordinaire !
Arrivée prévue entre samedi et dimanche dans ces conditions. Le temps que Papi Jack continue de se régaler du spectacle. Il est comme un gosse et même chaud pour retourner à Mindelo en avion pour chercher un embarquement pour une autre transat !:joie:

Coco pêche du gros !

mar. 22 nov. 2022

Ça glisse toujours même si on se fait bien secouer depuis hier soir, la houle est moins grosse mais plus croisée, c’est un peu compliqué de tenir debout !
Nous avons pris un deuxième ris ce matin au petit dej, nous avions 38 nds ​​de vent (force 8) à l’approche d’un grain bien noir que l’on a évité. Il ne faut pas trop bégayer pour prendre un ris dans ces conditions et la manœuvre a été sportive mais parfaitement réalisées avec Papi et Marion au pied de mat qui ce sont bien fait rincer par les vagues ! C’était superbe, je n’avais juste pas assez de mains pour prendre une photo depuis le poste de barre !
Corentin nous dira en se levant que ça le décollait du lit dans sa cabine avant:joie:
Le vent se maintient entre 25 et 30 nds et on reste sous 2 ris à un bon tempo. Nous avons empanner pour passer au Sud d’une plaque de Sargasses que nous fait éviter notre routeur.
Les sargasses sont une belle saloperie, fruits de la déforestation amazonienne, qui polluent l’océan. On en voit de plus en plus depuis le cap vert et, à l’approche des Caraïbes, elles se constituent en plaques de plusieurs miles nautiques dans lesquelles il vaut mieux ne pas tomber car le bateau s’arrête et il faut plonger pour décrocher les Algues des safrans et des hélices… Personne n’est super chaud à bord pour plonger :clin d'œil:
Merci Michel pour le routage !
Hier a été une journée productive avec 220 miles en 24 h en route presque directe. On a même failli avoir du poisson au dîner !
Pendant sa sieste, notre Coco s’est rêvé pêcheur et se voyait déjà en photo sur Insta avec un thon de 18kg. Il est parti en caleçon mettre la ligne à l’eau sans vraiment savoir comment ça marchait… Ça a évidemment mordu, c’était au moins une baleine :joie:… Il n’a pas réussi à freiner la ligne qui s’est déroulée entièrement, le nœud d’arrêt a cassé et il y a maintenant un poisson qui se balade avec 200m de fil… Il nous a encore bien fait rigoler!
Dès que le vent se calmera, on fera un cours de pêche.

Sultans of swing

mer. 23 nov. 2022

L’inspection du spi hier en fin de journée à révélé 1,5m de guindant décousu. Papi a mis à profit son quart pour la refaire. Notre spi est donc prêt à être renvoyé depuis ce matin !
Le vent est resté fort aujourd’hui et la mer commence à peine à s’aplatir, nous l’avons donc laissé sur le pont d’autant plus que le dos du capitaine n’est toujours pas au top et je ne suis pas encore en état pour aller à la manœuvre à l’avant si ça se passe mal.
Le vent et les vagues vont baisser progressivement jusqu’à vendredi et nous remettrons un peu de puissance demain matin. Nous avons toujours un ris dans la grand-voile ce qui nous permet d’être serein dans les grains. On en prend quand même un ou deux par jour, le vent et la mer se lèvent d’un coup et il vaut mieux anticiper un peu.
Il nous reste 650 miles à faire et sur notre tempo de 210/220 miles par jour, on est bons pour arriver samedi.
On commence à s’y voir : restos, punchs et baignade ! Nous avons laissé de côté l’option Guadeloupe d’autant plus que Jean Pierre a abandonné la RDR.
A bord tout va bien, nos cuistos (Papi et Marion) s’en donnent à cœur joie, gratins, tartes, crêpes, gâteaux,…. C’est bon pour le moral des troupes ! :clin d'œil:
Le truc ouf du jour, c’est Coco qui a fait le cours de maths à Elisa ! :joie:
Sinon il y à Dire Straits dans les enceintes et la vie est douce !

C’est mou du genou

jeu. 24 nov. 2022

Après une nuit difficile passée dans un shaker, au milieu d’une mer très désordonnée, nous avons renvoyé le spi et pris une route plus directe. Ça marchait super bien ce matin et cet après-midi le vent est tombé, notre vitesse diminue et notre heure d’arrivée s’éloigne… On a de la pétole au programme des derniers jours.
On aurait dû renvoyer le spi hier, nous aurions gagné au moins 6 heures, mais bon, je ne le sentais pas…
Plus de moutons à l’horizon, les vagues ont fini de déferler à l’arrière du bateau, du coup on s’ennuie un peu et il fait chaud mais on devrait bien dormir cette nuit et ce ne sera pas un luxe !
A bord, on bricole, on bouquine, on fait l’école, des jeux et on essaye de pêcher.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la pêche n’est pas un talent qui se transmet de père en fils dans la famille :joie:
La première ligne à été croquée nette par un poisson qui ne devait pas trop avoir envie de rigoler, on a encore une traine jusqu’à la nuit car on espère bien pouvoir faire un tartare ce soir:clin d'œil:

Tout schuss !

ven. 25 nov. 2022

Comme prévu, la nuit dernière a été super calme, on s’est laissé glisser dans le sens des vagues sous spi, plus un bruit dans le bateau, et nous avons tous dormi comme des bébés, surtout Coco que j’ai du tirer par les pieds pour qu’il prenne son quart à 3h00 :clin d'œil:
Ce matin nous avons renvoyé toute la voile et le gennaker, on a repris un peu d’angle en direction de la Martinique et le bateau est parti au galop ! On est entre 10 et 15 nds depuis ce matin et on avale les miles !
Un dernier Way Point à passer dans la soirée au large de la Barbade pour éviter une concentration de sargasses et ce sera tout droit jusqu’à Sainte Anne que nous atteindrons dans la nuit de demain. C’est la belle plage de l’île juste avant d’entrer au Marin, on pourra s’y baigner et se faire un petit resto dimanche !
Le mauvais plan c’est que les fichiers annoncent de la pluie à partir de demain après-midi jusqu’à dimanche soir…
On a changé d’heure hier pour garder l’heure de l’apéro au coucher du soleil (ça devrait Toujours être comme ça) et nous avons maintenant 3h de décalage avec la métropole, il nous reste 1h à prendre en arrivant dimanche.
Ce soir, c’est Corentin qui barre, le capitaine regarde l’océan avec une pointe de nostalgie, un peu comme quand arrive le dernier jour des vacances…

On y est presque !

sam. 26 nov. 2022

On regarde discrètement nos téléphones toutes les trois minutes pour voir s’il y a du réseau :clin d'œil:

Il nous reste encore 25 miles à faire à petite vitesse, le vent est tombé en milieu d’après-midi. C’est dommage que nous étions sur le tempo pour être à l’heure pour le dîner…
Il fait super beau, nous n’avons pas eu la pluie annoncée et c’est tant mieux ! Ça confirme une fois de plus que la météo indique le temps qu’il aurait du faire :clin d'œil:
On a quand même eu de gros grains cette nuit qui ont bien nettoyé le bateau.
Nous profitons des derniers instants pour faire des photos et un peu de pêche. Nous avons sorti un joli barracuda de 1m, 6-7 kg (j’ai les photos) que nous avons du remettre à l’eau car c’est un poisson déconseillé à la consommation…. On est quand même poissards !
On prie pour que le prochain soit un thon ou une dorade ! :prier:t2:
Et on va dormir au mouillage !
On a juste peur d’avoir le mal de terre si le mouillage est trop plat🤣

Au mouillage !

faible 27 nov. 2022

On l’attendait et on l’a eu notre verre de rhum à l’arrivée !
2400 miles nautiques en 11 jours à une moyenne de 9 nds, c’est pas mal. Je pense que l’on pouvait gagner un jour en utilisant plus le spi symétrique et en sacrifiant le confort mais le but était de faire une croisière familiale en toute sécurité et c’est plutôt réussi !
De 5 à 74 ans, trois générations et demi et le chat à bord c’était un vrai kiffe !
On gardera à vie des images et des souvenirs inoubliables !
Même le chat reverra de ses chasses aux poissons volants et aux oiseaux qui se posaient sur le bateau !
Le mouillage est tout calme, ça fait bizarre… on va bien dormir

5 mois déjà !

Nous avons emménagé sur le bateau le 7 juin et nous avons l’impression que c’était hier.

Début septembre, nous avons passé une quinzaine de jours au chantier pour que le bateau soit révisé. Cela a duré plus longtemps que prévu et nous n’avons pas été contents du résultat, les éléments principaux qui devaient être corrigés ne l’ont pas été comme le trampoline ou le grip du roof et certaines réparations ont tenues jusqu’à la sortie du port. Bref pas terrible, et ce n’est pas faute d’avoir été sur place. J’ai passé mon temps à relancer et à aller chercher les techniciens moi-même… Nous sommes partis le 12 septembre pour les Baléares et l’île de Minorque. Première navigation de nuit depuis longtemps, Maëlle nous avait rejoint pour vivre ses premiers quarts. Le moins que l’on puisse dire c’est que çà a été sportif avec du vent à 30 nœuds, une mer formée et des orages énormes au loin que nous avons bien évité. J’ai essayé de freiner un peu le bateau pour taper moins fort dans les vagues et laisser glisser les orages mais nous étions souvent au-dessus de 12 nœuds et dans la nuit, c’est impressionnant. Baptême sportif pour Maëlle qui aura du mal à prendre son deuxième quart 😉

Minorque a été une escale magnifique avec un premier mouillage génial à la Cala Son Saura ou nous étions super bien protégés du vent avec une eau cristalline. Nous sommes ensuite allés passer quelques jours à Mahon, une des plus grands ports naturels d’Europe. C’est Bonifacio en plus grand et en plus beau ! La visite de la Mola est incontournable et offre une vue exceptionnelle.

Sur la navigation entre notre mouillage et le port de Mahon, le pilote automatique nous a lâché et c’est la grosse tuile. A peine une semaine après notre départ du chantier, c’est rageant. Pas de dépannage possible aux Baléares, à force de palabre nous avons négocié que nos copains de Five, qui étaient coincés au chantier et en partance pour les Baléares, nous apporteraient un pilote de remplacement que je changerai moi-même. Changement de programme, nous partons les attendre à Soller sur la côte ouest de Majorque alors que nous n’avions pas prévu d’escale sur cette île.  Le mouillage est très difficile avec des bouées posées un peu partout et une accroche difficile. Nous avons quand même profité de la balade en petit train pour aller visiter le village très sympa. En début de soirée, un vent assez fort se met à descendre de la montagne, ça monte à 20 nœuds, on est bien accrochés, je ne suis pas inquiet. J’attends mon copain de Five, assis dans la jupe arrière. Il vient de prendre un filet dans une hélice et n’a plus qu’un moteur, ce qui est compliqué sur un cata. Je le guide au téléphone quand Marion m’appelle en panique, un bateau nous fonce dessus ! Et en effet, un voilier de 18.5 m et 25 tonnes a décroché et vient s’empaler dans nos étraves dans un grand fracas ! Il n’y a personne à bord, il fait nuit et le vent est de plus en plus fort…. C’est chaud et nous craignons que notre ancre ne lâche, ce qui nous conduirait tout droit dans les rochers derrière nous, ce serait la fin du voyage…  Le proprio arrive avec son équipage, ils étaient au resto. Ça crie beaucoup, je ne suis pas super agréable avec le mec. Son gouvernail s’est pris dans notre patte d’oie (corde qui relie les deux coques du bateau à la chaîne et donc à l’ancre) Il faut couper pour le dégager… On s’en sort enfin au bout de quelques heures, le bateau a souffert et j’ai les boules.

Le proprio s’avère être un gars sympa, il est évidemment très embêté et s’occupe de tout pour l’assurance. Une fois que tout est calmé je constate que les bateaux qui étaient derrière nous se sont éloignés et ceux de devant se sont rapprochés… Très bizarre, on n’a quand même pas fait avancer l’ancre pendant la bagarre ? Nos voisins nous dirons le lendemain qu’ils ont tous dérapé… Nous sommes le seul bateau à ne pas avoir bougé ! On doit avoir une bonne ancre 😉

Nous filons le lendemain à Andrax se mettre sur une bouée pour faire l’état des lieux, réparer le pilote et la patte d’oie. Tout rentre dans l’ordre et il n’y aura plus qu’un peu de gelcoat à passer sur les étraves. Rien de grave, nous pouvons reprendre la route vers Ibiza et Formentera !

La navigation se fera tristement au moteur car le vent n’est pas au rendez-vous mais le pilote fonctionne ! Nous resterons 3 nuits au mouillage de Talamanca à Ibiza qui est un vrai parking à bateau mais qui est bien placé pour visiter la ville à pied et se faire un bon resto.

Formentera sera beaucoup plus typique avec de superbes mouillages et des plages désertes (Tramontana, Pujols, Levante et s’Alga), nous y resterons 3 jours avant de prendre la direction de Carthagène avec une belle nav de nuit ou on s’est tiré une jolie bourre avec nos copains de Five. Au petit matin nous arrivons en vue du port le vent est parfaitement orienté avec la houle et nous galopons sous code zéro (la voile noire). J’essaye de passer la barre des 20 nœuds quand je m’aperçois que la voile se détache de la bôme ! La fixation à cassé, et pour cause elle n’était pas prise au bon endroit. La bôme ne tenait plus que part un tout petit fil messager et était pour le coup vraiment à un fil de tomber sur le roof ce qui aurait pu générer des dégâts importants… Fin de partie, on sécurise et on remballe tout, je réparerai au port. Carthagène est un port facile pour s’amarrer mais un peu loin de tout, heureusement que nous avons des trottinettes électriques ! Nous y ferons les stocks de jambon iberico au marché couvert qui est très chouette. Nous retrouvons au ponton plusieurs bateaux Français et l’ambiance est top, les apéros aussi 😉

2 nuits au port et c’est le départ pour Gibraltar. Nous ne ferons pas une bonne navigation, je n’ai pas regardé les courants, le vent n’a pas été aussi fort qu’attendu, et je n’ai pas voulu suivre les routages pour éviter de traverser le rail des cargos… On a bataillé à contrecourant, au moteur jusqu’à ce que nous n’ayons plus de gasoil… Malin comme un renard je n’avais pas fait les pleins pour profiter des prix détaxés de Gibraltar… On fini à la voile à 2 nœuds en traversant la zone d’attente des cargos qui s’amusaient à nous couper la route… La galère…

Au ponton à Gibraltar (plus précisément à la Linéa) tout le monde ne parle que des orques qui attaquent les voiliers dans le détroit et qui endommagent les gouvernails de bateaux… On stress un peu et on achète des pétards de plongée… Au cas où…

Gibraltar est vraiment spécial, il faut traverser la piste de l’aéroport pour y arriver, on déjeune à l’anglaise et les singes en liberté sur le haut du rocher sont vraiment marrants ! Elisa n’était quand même pas très rassurée.

Courte escale et on prend la route des canaries avec une belle navigation de trois jours, avec encore pas mal de cargos et pleins de dauphins. Nous avons été assistés pour la première fois par notre routeur qui nous fait un point météo tous les matins et nous propose un ou deux points de passages via l’Iridium (satellite). C’est rassurant et ça permet de nous conforter dans les choix de route. Le satellite ne nous permet pas d’avoir autant d’infos qu’à la maison avec un bon wifi, nous risquons de passer à côté de quelque chose.

Nous marchons super bien avec des moyennes à 10 nœuds mais nous avons encore une avarie la dernière nuit, l’écoute de grand-voile (cordage qui permet de tendre et de régler la voile) a cassé à 5h du matin. J’ai dû réveiller Marion pour affaler. Drôle de réveil que d’aller sur le roof ranger la voile avec beaucoup de vent et 2.5m de houle !

Nous avons mouillé à la Graciosa, notre point d’arrivée aux Canaries ! Un volcan, une plage superbe et un village sans route ou l’on marche pieds nus… Le premier grand dépaysement !

Après quelques jours de repos et de balades, nous sommes allés à Lanzarote, à la marina de Rubicon, ou nous avons fait un peu d’entretien du bateau : révision des moteurs, contrôle du gréement et remplacement d’une antenne VHF qui avait été mal montée.

Nous avons loué un van pour visiter l’île avec nos copains de Five et notamment le site exceptionnel de Timanfaya ! Encore pas mal de tapas et d’apéros. Nous avons fait un gros avitaillement, profitant des supermarchés et d’une voiture.

Nous finirons notre visite des Canaries par une escale à Tenerife qui est une grande ville, avec un vrai Carrefour, un grand Decathlon et des centres commerciaux ! Nous avons tenté l’ascension du volcan El Teidé qui culmine à 3700m mais c’était fermé pour cause de vent fort. Dommage mais le site était quand même impressionnant et le tour de l’ile en voiture super sympa.

Le temps passe vite, trop vite et nous n’aurons pas le temps de faire un stop à la Gomera qui était à notre programme et profitons d’une belle fenêtre météo pour prendre la route du Cap Vert.

C’est un gros morceau, il y a 1 600 km à parcourir dans un Alizé bien installé. La houle est un peu de travers et légèrement plus grosse qu’attendu et Marion et moi seront un peu brassés pendant 48 heures. Pour autant le bateau marche fort et nous faisons une route très propre et très rapide de 4 jours pour rejoindre l’île de Sal et le port de pêche de Palmeira où nous ferons notre entrée administrative au Cap Vert. Dépaysement total, nous sommes super bien accueillis. Au ponton des pêcheurs, des enfants nous attendent pour surveiller les annexes. Nous leur donnerons quelques vêtements et quelques pièces en plus de nos poubelles qu’ils tenaient absolument à récupérer. Nous n’avons pas trouvé un niveau de misère aussi important que ce que nous attendions, même si ça reste pauvre. Les gens sont bien habillés, c’est propre et nous n’avons pas rencontré de mendicité. Le prix du gasoil est le même qu’en France et de manière générale nous avons trouvé les prix plutôt élevés. On nous expliquera plus tard que tout a plus que doublé en moins de 6 mois. Nous avons quand même profité de nos premiers plateaux de langoustes et appris à être patients notamment pour activer une carte sim dans la boutique du village (1h30). La devise ici est « No Stress you are in Cabo Verde ! » et c’est très bien.

C’est ici que nous abandonnons nos copains de Five, avec un gros pincement au cœur, nous naviguons ensemble de puis l’histoire Soller, et c’était vraiment agréable. Nous avons filé à Mindelo, point de départ de notre transat.

Nous avons commencé par abandonné le bateau 2 jours à la marina (et ça fait bizarre) pour aller visiter l’île de Santo Antao et dormir à l’hôtel ! Cette ile est absolument magnifique et vertigineuse, c’est sec d’un côté et luxuriant de l’autre. La route de pavés qui passe par-dessus les montagnes est impressionnante, nous avons adoré. Dommage, qu’il y ait beaucoup de déchets…

Mindelo est une grosse ville pour le Cap Vert même si nous avons du mal à associer Mindelo à une ville comme on peut l’entendre en Europe. Nous prévoyions d’en faire le tour avant de partir, il y a apparemment des petits villages typiques.

Corentin et Papa que nous attendions à Mindelo pour un départ prévu le 14 on raté leur correspondance à Lisbonne et n’ont trouvé qu’un avion pour… L’île de Sal… Nous devons donc rebrousser chemin pour les récupérer. Ils sont bien arrivés et on est content de les avoir à bord, çà nous fera des heures de sommeil en plus et papi à déjà pris la relève du maître d’école ce matin 😉

Elisa est vraiment facile et les modules de cours défilent assez facilement et elle les fait avec plaisir. C’est quand même chouette de la voir progresser en écriture, en lecture et en calculs !

Nous allons finir l’approvisionnement en produits frais ici et laisser passer un gros passage de houle. Nous prendrons la route le 15.

Nous avons un petit blogue live pendant les navigations, sur lequel nous partageons quotidiennement la vie à bord et vous pouvez suivre l’évolution de notre position mise à jour toutes les heures : https://forecast.predictwind.com/tracking/display/SV-Summertime/

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Neuvage, bricolage et Transavia !

Quelques jours après le baptême du bateau à Porquerolles, nous avons pris la direction de la Corse embarquant les papi-mamie à bord.

J’avais repéré une belle fenêtre de début de mistral le 29 juin. Le temps de nous dégager des îles, le vent s’est vite établi à 20 nds avec des rafales allant jusqu’à 25 nds et une houle de 2m bien orientée s’est rapidement installée. Tous les éléments étaient réunis pour un run magnifique jusqu’à Calvi. Nous nous relayions à la barre avec papa et avons pris un pied phénoménal à engager le bateau dans les surfs et à garder la vitesse jusqu’à la vague suivante… J’ai quand même gagné le challenge vitesse avec une pointe à 18 nds  😉

Au bout de 3 heures, nous étions très en avance sur le routage et étions partis pour traverser en moins de 10h. Pour rester dans la bulle de vent nous avions un petit contre-bord d’une heure à faire. En pleine euphorie, je décide d’envoyer le premier empannage (virement vent arrière), conscient de la vitesse du bateau et du vent, je décide de me mettre très proche du vent arrière, chariot de grand voile au centre, on envoie… et patatras : le gennaker s’est déventé et n’a pas tourné, il s’est enroulé autour du solent (la petite voile d’avant qui reste à poste et qui tient aussi le mat) ….

Vent arrière, on empanne, réempanne, rien n’y fait, on a surement tiré un peu trop fort sur les écoutes, on a passé plus de 2 heures à tout tenter pour finalement sécuriser la bulle qui s’est formée au milieu de la voile avec une autre drisse et limiter les dégâts sur notre belle voile. Nous finirons la traversée sous grand voile seule au vent arrière… Fin du run et grosse angoisse à bord, on aurait dû faire comme-ci, comme-çà. A ce moment-là nous ne savions honnêtement pas ce que nous aurions dû faire.   

Le lendemain matin, au mouillage, je monte au mat pour dérouler la bulle par le bas, avec pour seul résultat de tétaniser des avant-bras, le papi fait une tentative par le milieu de la bulle, il ramènera l’antenne wifi qu’il a cassée mais pas mieux… Peu fier, je me résous à appeler les secours et donc le SAV Outremer. Stéphane me démoralise : pas de solution à Calvi, il faut emmener le bateau à Ajaccio sans garantie de sauver la voile… 7h de nav avec notre cocotier, ça ne fait vraiment pas marrer…

C’est le moment que notre bonne étoile a choisi pour nous envoyer un gars rigolard en paddle qui a pointé son nez à l’avant du bateau… « Vous êtes en galère ? » ben comment te dire…  « C’est facile, ça m’est arrivé en transat, suffit de décrocher la drisse par le haut ! » Bref, le mec monte à bord on se regarde un peu tous et c’est Marion qui monte en tête de mat. Elle a passé 2 h à dérouler dans un sens puis dans l’autre pour enfin libérer la voile que l’on a pu descendre sur le pont. Trop concentré à sécuriser Marion, je n’ai pas fait de photos mais l’image restera gravée en moi longtemps : ma chérie suspendue dans le vide au-dessus de la voile qui se regonflait c’était magnifique et tellement stressant à la fois. Chérie, je t’aime !

La voile va bien, elle ne présente aucune trace de cette galère. L’analyse des causes de l’accident a démontré que :

  • Cocotter un spi est arrivé à tous les marins
  • Nous n’aurions surtout pas dû tirer sur les écoutes et réempanner immédiatement
  • Nous aurions dû rester un peu plus loin du vent arrière et ouvrir le spi avant d’envoyer
  • Pour encore plus de sécurité, nous aurions pu dérouler tout ou partie du solent
  • En revanche il fallait éviter de rouler le gennak pour empanner dans ces conditions, il y a toujours un risque de cocotter

L’émotion est retombée et nous avons pu profiter de Calvi, de la citadelle et moi, me remémorer mon premier job. A 18 ans, j’avais préféré venir faire le moniteur de planche à voile et de cata plutôt que de finir les épreuves du bac… Les heures sombres de ma relation avec mes parents😇

Nous avons pris la route de Saint Florent avec un stop sur la belle plage de Saleccia malheureusement encombrée de déchets plastiques, nous en avons profité pour faire notre première collecte en portant les couleurs de The Sea Cleaners !

Sur la route de Saint Florent, Marion s’étonne que nous n’ayons plus d’eau dans le réservoir tribord que nous venions de remplir… Elle n’a pas fini sa phrase que l’alarme de pompe de cale se déclenche ! Je comprends vite que nous avons vidé 200 l d’eau dans la cale moteur ! La mamie a mal rangé la douchette de pont qui a explosé sous la pression… Avarie sans conséquence puisque nous avons trouvé de quoi réparer à Saint Florent mais bon ça aurait pu être un problème…

Retour à Calvi pour une escale rapide avant de prendre la route du sud et après quelques heures de moteur on prend un peu de vent 10, 12 puis une rafale à 15 nds, nous sommes sous code 0 (la belle voile noire) et le loop en dynema qui la tient par le bas explose…. Deuxième avarie de voile en 3 jours… Rien de grave, on roule tant bien que mal et je change la pièce que j’avais en spare mais bon c’est quand même bizarre.

Route du sud avec de jolis bords sur lesquels on lâche un très joli monocoque qui était venu nous chatouiller et puis le vent tombe. On met les moteurs pour la visite de Scandola au bout de quelques minutes, Marion me demande pourquoi je n’ai allumé qu’un moteur, bah j’ai du mal appuyer sur le bouton… En fait si mais le moteur ne veut plus démarrer…. Je serre un peu les fesses au milieu des falaises (le site est sublime) et j’appelle Girolata pour réserver une place pour la soirée afin d’être en sécurité. Manœuvrer un cata de plus de 15m avec un seul moteur entre des bouées serrées et des bateaux, c’est quand même un peu chaud mais on s’amarre à la bouée. Malin comme un renard, j’utilise ma caméra étanche et ma perche pour aller voir sous le bateau si on n’a pas pris une algue ou un sac plastique dans l’entrée d’eau… La caméra s’éteint immédiatement au contact de l’eau, j’avais mal refermé le capuchon étanche du chargeur… Il faudra en commander une autre ! J’invite l’équipage à partir en visite avec le paddle et moi je plonge sous le bateau mais ne trouve rien. Je descends dans la cale moteur tribord pour voir ce qu’il se passe, j’applique la méthode de ma grand-mère : je trifouille un peu tout et…  guess what ? Ça redémarre ! 1 fois, 2 fois, 3 fois, ça tourne comme une horloge ! Je suis trop fier et on peut aller fêter çà au resto. L’endroit est génial, c’est à 7 km de la première route, encerclé de roches ocres, il y a des vaches sur la plage, un château et des petits restos sympas.

Girolata a été ravagé par la tempête du 18 aout et il n’est pas certain que nous retrouvions cet endroit dans les mêmes conditions…

Le lendemain, le moteur tourne parfaitement jusqu’aux calanches de Piana où nous avons encore passé une journée magnifique même si le papi a failli emboutir l’annexe dans les grottes 😉

Le moteur ne redémarrera pas, il faudra le réamorcer régulièrement jusqu’à Ajaccio où un technicien interviendra avec une approche plus professionnelle. Il trouvera une prise d’air en sortie de réservoir, la colle ne résistant pas à la chaleur…  Ça commence à faire beaucoup en quelques jours.

Nous débarquons les papi-mamie qui reprennent le ferry pour Toulon et nous avons une grosse semaine tout seul pour aller chercher l’autre mamie à Olbia. On prend notre temps et on profite de nos sites préférés avant que la foule n’arrive : Roccapina, Bonifaccio, les Lavezzi, Piantarella ! La Corse, c’est beau partout, l’eau est magnifique, il fait beau, il fait chaud, personne ne nous attend nulle part et nous en profitons pour décompresser et nous reposer. On a quand même quelques petites bricoles à réparer, ou à régler mais rien de bien méchant… Nous allons en Sardaigne dans le sud des Maddalena pour aller récupérer la famille de Marion qui doit arriver en avion le dimanche 17 juillet. Transavia les préviendra la veille que leur vol est annulé ! La mamie est en feu, les vacances sont foutues, le plan était de les déposer à Cagliari la semaine suivante et d’y récupérer Corentin qui lui aussi avait eu quelques déboires aéronautiques. Un coup d’œil à la météo, une remontée à Ajaccio semble jouable le lendemain. On annule donc la Sardaigne et notre programme en Italie pour pouvoir accueillir tout le monde. La mamie a embarqué sur le champ toute la famille dans la voiture et roulé toute la nuit pour prendre le premier bateau du dimanche à Toulon !! 🤣

Nous avons fait une très jolie nav de 80 mn (150 km) en 7 heures et nous étions au port pour les accueillir à l’arrivée !

Après une dizaine de jours entre Corse et Sardaigne, nous les redéposerons à Porto-Vecchio. Le dessalinisateur fait des siennes et l’eau n’est plus buvable, il devrait tenir jusqu’à notre retour.  

Nous profiterons ensuite d’une semaine de teuf avec nos copains d’Outremer. Nous nous sommes retrouvés à Santa’Manza, nos 4 bateaux seuls au mouillage (Peems, Yeoma, Five et nous) dans un cadre magnifique, avec une plage rien que pour nous sur laquelle nous avons fait quelques soirées bien festives !  😉

C’était vraiment chouette.

Le dessal ne s’arrange pas et j’ai dû déconnecter une membrane (sur 3) car il ne produisait plus d’eau. Du coup on a un tuyau d’arrosage au milieu du bateau… Mais de l’eau dans les réservoirs !

Encore quelques jours et quelques jolis bords avec Corentin et Eva entre Corse et Sardaigne avec un super mouillage à La Pelosa puis nous sommes repassés à Ajaccio déposer Eva chez sa maman. La météo commençait à me tracasser nous étions derrière un front froid qui générait pas mal d’instabilité et les orages qui étaient restés jusque là sur la montagne venaient maintenant en mer avec des vents assez forts et difficilement prévisibles. Une jolie fenêtre d’Est se présentait et puis il fallait aller réparer le dessalinisateur pour lequel je venais de déconnecter la deuxième membrane, nous ne produisons plus que 20l/h.

Une dernière nuit à Chiuni sous les Orages durant laquelle Marion a géré seule la veille car, au contraire de moi, elle n’arrivait pas à dormir. C’est vrai que les vidéos étaient assez impressionnantes…. Je n’ai rien entendu…

La traversé s’est déroulée comme sur le plan avec 20 nds de vent ¾ arrière mais une houle assez croisée, nous avons mis une dizaine d’heures pour atteindre les iles d’Hyères avec un accueil exceptionnel de dauphins, une baleine et quelques thons qui sautaient à l’arrière du bateau !

Nous sommes à la fois contents d’avoir échappé à la tempête Corse et vraiment désolés pour les 50 bateaux qui sont partis à la côte. Car la tempête passée, ils ne sont pas sortis d’affaire, ils ne savent pas quoi faire des bateaux, les chantiers ne peuvent pas les accueillir et si les locataires sont rentrés chez eux les propriétaires qui, comme nous vivent sur leurs bateaux, ont dû rester présents pour éviter les pillages.  

Une journée pour réparer le dessal en mode Mac Gyver et encore quelques jours en baie de Hyères, surtout à l’Estagnol, avec les copains pour finir avec une nav de rêve afin ramener le bateau à la Grande Motte : petit air, pas de vague mais le bateau qui glisse à 8/9 nds le tout en un seul bord sous gennaker !

Le neuvage peut commencer (retour au chantier), il y a un peu de boulot pour les équipes Outremer avec une centaine de points correctifs. On croise les doigts pour que le bateau soit prêt pour notre grand départ le 13 septembre !

Ces deux premiers mois sont passés comme un éclair, on a un peu eu l’impression de rentrer de vacances en ramenant le bateau, nous avons tout bien rangé et nettoyé. La pression commence à monter avant le grand départ, là c’est pour de vrai, l’atlantique et quelques grandes navigations… Je peaufine mes outils de routages et relis mes cours de météo car nous nous attendons à d’autres événements météorologiques jusqu’à la sortie de la méditerranée.

A bord, tout va bien, nous avons pris nos repères, nous avons l’impression de maintenant bien connaitre le bateau et de le maîtriser. Elisa sait maintenant nager et elle a ses petites missions à bord : moteurs, quelques nœuds et la veille des filets de pêche.

Si nous avons des rôles plutôt bien répartis, nous nous devons d’être interchangeables, nous prenons toutes les décisions à deux et constatons que la confiance mutuelle commence à prendre un sens réel. Pour se rendre d’un point A à un point B cela constitue à chaque fois une analyse des conditions de vent et de vagues qui vont définir notre route et nos conditions de navigations : pas assez de vent, trop de vent, vent de face, vent arrière, houle croisée, … Nous confrontons nos lectures et décidons ensemble si nous partons ou pas. Le truc magique c’est qu’il n’y a jamais de tension sur ces sujets même si comme en voiture, j’ai parfois le pied un peu lourd sur l’accélérateur. 😉

Nous avons en tout cas le sentiment d’être prêts !

Ps: aucun bateau ne nous a doublé de l’été ! 🤣

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Enfin les vacances !

Nous savons bien que nous ne pouvons pas trop dire cela mais depuis que nous avons arrêté de travailler, nous avons l’impression de courir après le temps et d’être perpétuellement débordés, un peu comme quand nos parents nous expliquent qu’ils n’ont le temps de rien à la retraite…

Bref, nous n’avons pas vu passer le mois de juin.

Marion avait pris un peu d’avance en stoppant le travail le 15 mai mais elle a passé 15 jours dans les cartons, il fallait que le 29 mai tout soit chargé dans le camion pour partir à la Grande Motte.

Je pense que nous ne nous étions pas suffisamment préparés psychologiquement à la rupture avec notre vie professionnelle, et les derniers jours de travail ont été chargés d’émotion avec des témoignages inattendus de nos collègues et notamment de mes collaborateurs directs qui m’ont bouleversé au moment de la passation de flambeau avec mon copain Alain qui a l’amabilité de gérer la boutique pendant mon absence. J’ai donc fait ma petite déprime le dernier vendredi, au moment de faire les messages d’absence… Nos vies sont quand même organisées autour de nos jobs depuis toujours et mes collaborateurs sont au centre de mes préoccupations quotidiennes (et çà en fait pas mal 😉). Quand tout s’arrête d’un coup, on a un peu l’impression de sauter de l’avion en plein vol…

On a fini par réussir à charger le camion pour partir au chantier, un voyage épique avec une camionnette louée en low cost sans clignotants, sans radio mais surtout sans freins ! Ca fait partie de l’aventure et nous avons réussi à passer les descentes vertigineuses de l’A75 pour retrouver Corentin et notre bateau au port le dimanche 29/05 au soir. Il n’est pas encore à nous mais nous montons quand même à bord pour le plaisir. Il n’a pas encore été nettoyé et cela gâche un peu la fête mais il est magnifique !

A partir du lundi 30 mai, nous attaquons une semaine de formation Outremer Week, c’est notre 3ème et du coup l’occasion de retrouver les copains et d’arroser tous les bateaux récemment livrés.

Marion a passé la semaine a faire des manœuvres entre filles avec coach Flavia, elle s’est régalée.

Pour moi ce fut plus compliqué, j’ai fais 2 jours de médecine en mer et une journée d’électricité pour lesquelles j’ai eu du mal à me passionner tellement j’étais pressé de retrouver le bateau qui était utilisé pour la formation par une coach anglaise que je trouvais peu scrupuleuse et pas du tout avenante avec nous. J’ai même renoncé à une journée de coaching en mer tellement je ne voulais pas voir mon bateau sur l’eau utilisé par quelqu’un d’autre… J’étais donc pressé que cette première semaine se termine.

Heureusement, dés le samedi nous avions des journées de régates et nous étions à bord de Summertime avec nos amis Michel et Catherine (qui habitent notre maison à Voisins en attendant la livraison de leur Outremer), Maëlle et Magic Coach Marco issu de la voile olympique. Une fine équipe de régatiers 😉! Nous préparons discrètement le bateau et l’allégeons au maximum, notamment en enlevant l’annexe (le petit bateau moteur à l’arrière qui pèse super lourd). Le top c’est qu’en plus des propriétaires d’Outremer avec leurs bateaux, Roland Jourdain participe à la régate avec son We Explore, un 60 pieds en préparation de la Route du Rhum. Il est vraiment super sympa mais nous étions quand même motivés pour aller le chercher😉

Et première manche, première victoire !!!! 🍾

Nous en gagnerons 2 sur 6, en restant toujours dans le top 4. Nous avons passé un weekend de rêve qui se termine par une bonne fête le dimanche soir qui se finira tard dans la nuit avec une dernière tournée à bord de Summertime, mais chuttttt… Il ne faut pas le dire à Victor, le bateau n’était pas livré…

Le lundi a été dédié à la préparation du bateau par le chantier et au repos des futurs proprios.

Mardi 7 juin, le grand jour !!! L’assurance est validée et la société de financement a versé le solde, les clés sont à nous !!!!

C’est parti pour 4 jours de mise en main avec de la technique à bord le matin (électricité, mécanique, plomberie, électronique,…) et navigation l’après midi. Ce sera aussi beaucoup dédié aux interventions du service après-vente car le bateau n’est pas parfait, il reste encore pas mal de nettoyage a faire et des petits problèmes techniques à régler. Heureusement que nous n’avions pas prévu de partir tout de suite car c’est un peu comme quand on construit une maison, il faut faire revenir les artisans pour les finissions. Rien de grave et un super support de Stéphane qui se démène pour que tout soit parfait et nous quitterons la grande motte avec un bateau quasi parfait.

Au terme de ces 4 jours, nous avions décidé de prendre un coach 3 jours (samedi, dimanche et lundi ) et Aurélien a été au top nous avons commencé par faire toute la préparation et l’installation des équipements de sécurité qui nous avaient été livrés la veille par Uship face auxquels nous étions un comme une poule devant un couteau. Nous avons quitté LGM dans l’après-midi pour aller prendre un café en Espagne et vivre notre première expérience de navigation nocturne !

Aurélien nous a coaché sur la gestion de nos quarts et des passations d’information, ils est aussi resté près de Marion pour ses 2 premiers relais. La nuit s’est super bien passée, la mer était calme et le vent léger. La sensation est difficile à expliquer, il n’y a ni peur ni véritable appréhension mais un sentiment de plénitude à regarder les étoiles et l’eau qui file sous les coques du bateau. Ce sont de chouettes moments de méditation que je n’avais personnellement pas connus depuis longtemps.

Nous avions choisi de faire des quarts de 2 heures et c’est un peu court, le temps de s’endormir avec le bruit du bateau et il faut déjà se réveiller. Du coup Marion était un peu de mauvais poil le lendemain matin 🤣

Arrivés à Puerto de la Selva (très joli), nous avons pris un café, fait une sieste puis repris la route dans l’autre sens pour une arrivée en fin de soirée à Sète. Nous avons terminé le coaching par des tentatives peu fructueuses d’ascension du mat, ça viendra plus tard…

Mardi et mercredi matin retour à l’esprit chantier sur le port de LGM, on nous enlève un morceau de plafond, les housses des poufs et la barre pour nettoyage et d’autres équipes s’occupent de la plomberie, de la tension du trampoline et des tâches blanches sur notre jolie poutre avant noire.

Un dernier petit cours de manœuvres au port ave Marc pour s’assurer que nous sommes bien des pros de la manœuvre et c’est fini !

C’est avec un plaisir immense que nous avons accueillis mes collègues de travail pour une visite de Summertime. Mes collaborateurs nous ont couverts de cadeaux sur le thèmes de produits régionaux et assez bizarrement il y avait pas mal d’alcool 🤣

Après une petite balade en mer et un apéro au banc de sable de Port Camargue, nous avons passé une soirée mémorable qui s’est terminée très tard dans une boite de nuit improbable je me souviens avoir eu beaucoup de mal à regagner le bateau… Ce fut encore chargé d’émotion et n’a fait que confirmé à quel point j’aimais mon équipe et c’est rassurant de savoir que je les retrouverai bientôt !!!

Tôt le lendemain, nous prenons l’avion pour récupérer Elisa qui nous manque vraiment et fermer la maison pour un retour définitif au bateau le dimanche avec Cahuette (notre chat) qui sera bien de la partie.

Encore quelques bricole le lundi et nous quittons enfin La Grande Motte pour amener la bateau à Hyères ou nous avons invité la famille et les amis pour le baptême du bateau.

Nous ferons une grosse étape jusqu’au iles du Frioul avec une mer agitée et un vent de face qui ont un peu barbouillé les filles. Nous arriverons finalement jeudi après-midi à Hyères pour faire quelques bricoles à bord et préparer le bateau pour son baptême.

Le samedi a été la journée idéale: grand soleil, peu de vent et la mer à 27 ! Du champagne, un déjeuner de rêve à la plage d’Argent à Porquerolles et un retour sous voile avec nos proches, le rêve !

Le marathon est terminé, nous nous sentons prêts, en confiance avec le bateau et sommes assez fiers de nos manœuvres. Un grand merci à nos coach, ils ont vraiment été parfaits !

Nous avons pris un peu de repos avant de prendre la route de la Corse le mercredi 29 juin et débuter nos vraies vacances !

Cette première traversée fût l’occasion de nos premiers déboires… A suivre donc… 😉