Cap au Nord !

Après Saint François, nous avons continué notre séjour en Guadeloupe en retournant à Marie Galante pour retrouver nos copains de Five au magnifique mouillage de l’Anse Canot. Un resto à la Baleine Rouge et nous avons fait route ensemble sur Pointe à Pitre dans une jolie brise. C’est toujours sympa de naviguer avec des bateaux de performance équivalente, çà pimente la navigation et c’est toujours un kiff de se bagarrer les copains 😉

Pointe à Pitre

Nous sommes restés quelques jours à Pointe à Pitre au mythique ponton n°6 qui a longtemps accueilli les concurrents de la Route du Rhum. Nous y avons retrouvé 4 autres bateaux copains, c’était du coup bien animé avec les enfants qui couraient partout, il y en a même un qui est tombé à l’eau…

Un peu de bricolage, contrôle du gréement, une journée courses et une balade sur la belle plage de la Caravelle où nous avions passé un superbe séjour avec les enfants il y a quelques années.

Nous repartons un peu frustrés car les jauges à gasoil et le thermostat du frigo n’ont pas pu être réparés. Il faudra attendre Saint Martin. Rien de grave mais le SAV Outremer commence à nous agacer.

Nous faisons route sur les Saintes où nous ferons une escale rapide. Le mouillage était très rouleur et Terre de Haut est jolie mais un peu attrape touristes. Un peu trop de monde pour nous. Nous partons retrouver les copains à Malendure (côte ouest de la Guadeloupe) dans la réserve Cousteau. Nous y sommes accueillis par les dauphins ce qui est toujours magique. Nous ferons le tour en bateau à fond de verre pour emmener les enfants voir les poissons mais ce fût assez décevant, on a vu plus de coraux, de poissons et de tortues juste en snorkeling dans d’autres mouillages. Je sais, ça fait un peu les blasés du truc mais on n’a franchement pas vu grand-chose dans leur bateau, heureusement il y avait du punch bien frais à bord 😉 et les enfants étaient contents de la sortie!

Par contre le site est magnifique avec beaucoup de tortues qui accompagnent nos baignades.

Nous terminerons notre séjour en Gwada avec nos copains de Five sur la magnifique plage de Grande Anse, c’est une des plus belle que nous ayons faites et le couché de soleil y est superbe.

Il est temps d’aller récupérer les Papi Mamie à Antigua ! Nous les accueillons pour 3 semaines (si si) à partir du 29 janvier.

Jolie navigation d’une cinquantaine de miles jusqu’ à Antigua et nous découvrons des eaux cristallines en arrivant dans la baie de Jolly Harbour.

Antigua

Changement de ton aux customs où les douaniers sont fort désagréables, ils nous casseront les pieds jusqu’à nous faire amener le bateau à leur ponton le lendemain matin pour qu’un vétérinaire contrôle le chat que nous n’aurions pas dû déclarer, nous l’attendrons 6h… (La petite maison jaune sur la photo)

Le mouillage devant la plage est parfait, accès à la nage, restos et sable blanc. C’est très bien protégé et il y a beaucoup de place. Cela tombe bien car je dois abandonner l’équipage ici pour faire un aller-retour express à Paris pour assister aux obsèques d’un de mes proches collaborateurs. C’est un drame, une injustice de plus qui confirme combien la vie peut être dégueulasse et qu’il faut prendre ce que l’on à prendre quand on peut le prendre.

Ne jamais reporter à plus tard les rêves et les projets que l’on peut réaliser maintenant.

La circulation à Antigua est assez folclo et l’équipage a opté pour les déplacements en bus plutôt qu’en voiture pendant mon absence. Ils ont fait la visite de St John’s, ville étonnante, vivante et coupée en deux entre la partie locale, colorée et assez pauvre et la partie des duty-free qui accueille des centaines de voyageurs chaque jour qui se déversent des paquebots.

Nous avons été mouiller à English Harbour, plus typique et antre des voiliers de régate et des maxi-yacht. On en a pris plein les yeux notamment la nuit où l’éclairage des mats est un spectacle à lui tout seul !

Les conditions météo se durcissent, le vent et la mer se forment et nous ne pourrons pas faire la partie Est et notamment Green Bay qui est un lagon apparemment magnifique.

Direction Barbuda, avec une nav musclée, un bon grain à plus de 30 nœuds et une coque qui s’est levée un peu haut sur une vague et qui a mis un peu de temps a redescendre… Le capitaine était à la barre, écoute à la main et tout s’est bien passé !

Barbuda !

C’est magique, les plages sont sublimes et c’est désert ! un lagon extraordinaire et une chouette guinguette à langouste sur la plage !

Nous ne pourrons pas rester ici à cause de la mer qui devient très forte, le mouillage devant Codrington où nous devions faire les formalités de sortie est intenable. Même le bateau taxi qui devait venir nous chercher refuse de sortir !

Nous devons faire demi-tour et retourner à Antigua retrouver nos copains douaniers pour faire notre sortie. On est un peu frustrés, il nous faudra revenir sur cette île magnifique.

Comme toujours quand on prend la mer de façon imprévue, dans des conditions compliquées, on fait des conneries… Et j’en ai fait une. En hissant la grand-voile (qui tapait beaucoup à cause du vent) l’anneau de friction de la bosse de ris n°3 s’est pris dans le lazy-jack et en tirant au winch j’ai arraché le lazy-bag. En français, un truc dans la voile c’est coincé dans les ficelles qui tiennent le sac de voile et en montant la voile j’ai tout arraché 😉. Rien de grave il faudra trouver un voilier à Saint Martin.

Nous repartirons tôt le surlendemain matin d’Antigua pour rejoindre St Barth, nous nous tirons une jolie bourre avec un voilier de 28m ! 75 miles nautiques avalés à plus de 10 nds de moyenne avec un joli soleil, le pied.

Saint Barth !

Bon bin St Barth quoi, des yachts, des boutiques de luxe des belles maisons et Johnny ! On a vécu 50 minutes Inside pendant quelques jours se faisant même une terrasse de palace 👌

En fait l’île est très petite et très très Jet Set mais magnifique! Une journée en voiture suffit a en faire la visite, balades et baignade comprises. Pas grand chose à y faire en fait vu que l’on n’est pas trop invités aux soirées et que nous n’avons pas les moyens de faire les boutiques. Mêmes la note des restos te dit d’aller jouer plus loin avec ton petit bateau et tes tongues.😉

En revanche, le gars qui gère l’accueil et les customs était super sympa. Le mouillage devant Gustavia est vraiment rouleur et nous avons vite filé à l’anse du Colombier, superbe plage sur laquelle on voit souvent les Miss France venir faire des photos !

Saint Martin

Nous arrivons par le nord de l’ile avec un premier stop à Tintamarre, petite île déserte avec une très belle plage. Mamie y fera une jolie baignade et moi je prépare la grand-voile pour pouvoir démonter le lazy bag.

Les conditions météo se durcissent et nous devons nous mettre à l’abri de l’ilet Pinel juste en face. Très jolie plage et un resto de langoustes réputé des marins de passage : le Karibuni

La protection est bonne mais nous prenons quand même un grain à 36 nds le deuxième soir. 2 bateaux décrochent sur le mouillage… Moi je reste aux commandes, moteurs allumés au cas où. La nuit a été en pointillés et nous partons le lendemain nous mettre vraiment au calme à la marina de l’anse Marcel. Superbe marina très calme, la plage est sympa et le resto Italien est top.

Il est temps de rejoindre Marigot, c’est là que nous débarquerons les Papi mamie. Un petit tour de l’île en voiture pour visiter la partie Hollandaise qui est plus bling-bling que la partie Française. On y retrouve beaucoup de Duty free des paquebots et des yachts. Nous sommes passés à la plage de Maho Beach, la fameuse plage au bout de la piste d’atterrissage. Les avions passent juste au-dessus de nos têtes, on voit les pilotes aux commandes ! Mais le plus impressionnant est le décollage. Quand les réacteurs montent en pression, le souffle lève le sable et il est difficile de tenir debout, mes lunettes de soleil ont volé jusqu’à la mer ! 🤣

Beaucoup de choses à faire à Saint Martin : nouvelles lunettes pour le capitaine (j’ai perdu 3 paires depuis le début du voyage), vaccination du chat, réparation du lazy-bag. Le fabuleux SAV Outremer devait intervenir le lundi matin pour réparer le frigo, les jauges à gasoil, une led arrière et quelques bricoles. En fait c’est notre voisin de mouillage qui sera missionné le mercredi, il viendra avec sa caisse à outil sans aucune pièce détachées… Nous nous sommes débrouillés pour trouver des pièces sur l’île mais les jauges attendront la Grande Motte. No comment ! 😤

Et puis nous avons eu une première visite pour le bateau. Un gars de Saint Barth super intéressé, qui est reparti en me demandant de “bien prendre soin de son bateau” ! Il n’a plus jamais donné signe de vie… Nous avions envisagé de laisser le bateau aux Antilles et de rentrer en avion mais nous n’avons pas trouvé d’acquéreur, nous préparons donc la transat retour et nous nous lançons à la recherche d’un équipier, si cela te tente, nous sommes à l’écoute😉.

Direction les Iles Vierges Britanniques, avec une courte navigation de nuit de 80 milles que nous ferons dans la nuit tranquillement sous grand-voile haute et solent pour arriver au petit matin. Nous avons maintenant notre rythme de fonctionnement la nuit, et je crains que l’on y ait pris gout 😉

Les BVI

C’est un archipel de 40 îles qui forment une mer intérieure, ce fût le repère des pirates qui pouvaient facilement s’y cacher tout en restant proches des routes commerciales.

Les eaux y sont magnifiques et toujours autour de 27/28 °. Nous y ferons quelque jolis mouillages, mais les Bahamas sont déjà dans nos têtes et la météo est compliquée avec des vents changeants allant de 0 à 25 nds nous obligeant à adapter nos mouillages pour être à l’abri.

Nos mouillages préférés :

• Valley Trunk Bay et les Bath
• Long Bay
• Pricky Pearl Island et Saba Rock pour aller nourrir les Tarpons
• Deadman Bay
• The Bight Bay
• Great Harbour à Jost Van Dyke (Top fur faire la sortie)
• Et l’immanquable Sandy Spit

La météo est toujours instable mais nous trouvons une fenêtre acceptable pour aller à Punta Cana faire une escale qui coupe la route des Bahamas et qui nous mettra à l’abri d’une dépression venant du nord amenant du vent contraire, de la mer et de la pluie. 2 jours et une nuit de navigation calme, nous avons même dû faire quelques heures de moteur en longeant les côtes de Puerto Rico.

La marina est super sécurisée, et l’accueil a été étonnant : 7 personnes nous attendaient sur le ponton: douanes, armée, ministère de l’agriculture, vétérinaire, autorité portuaire et deux autres qui ont inspecté le bateau dont le frigo pour voir si nous n’importions pas des légumes ou des armes 🤣. Piscine, resto et des espaces de travail étaient à notre disposition pour patienter. Ormis les plages de sable blanc, il n’y a pas grand-chose à faire à Punta Cana, à part les boutiques dans un Mall digne des 4 temps. Tout est sécurisé et les accès contrôlés de partout pour protéger tous les resorts.

Il est temps de partir aux Bahamas !

Nous y sommes depuis quelques jours, on se repose un peu après plusieurs longues navigations moyennement confortables. Mais le bateau va toujours bien, on dépote à 10 nds de moyenne en pleine confiance ce qui nous fait gagner pas mal de temps par rapport aux autres. On se demande souvent ce qu’ils doivent se dire quand ils nous voient passer 1.5 à 2 fois plus vite qu’eux ?

Elisa travaille super bien et on a bientôt bouclé le programme, elle commence à lire les premières pages de ses premiers livres, moments assez magiques. Il nous faut lui trouver quelques copains car ça fait maintenant quelques semaines que l’on n’a vu personne, ce devrait être chose faite rapidement, il y a pas mal de bateaux Français aux Bahamas et nos copains de Ti’Ama sont un peu devant.

Nous vivons dans une carte postale où la température de l’air et parfaite et la mer est toujours autour de 28°. Nous mesurons la chance que nous avons et profitons de chaque instant, des images magnifiques et des découvertes quotidiennes.

Nous restons informés de l’ambiance en métropole et comment te dire…